Comment avoir une bonne conduite à vélo ?

L’attrait pour le vélo ne cesse de grandir. Et pour cause ! Les grèves successives des transports en commun, les bouchons des heures de pointes, le temps de trajet qui s’allonge avec les différents changements de lignes à effectuer… Toutes ces raisons ne sont que des freins pour notre bonne humeur le matin. Et pourtant, arriver à l’heure au travail, le sourire aux lèvres, et avec style (oui, oui on peut faire du vélo élégamment !) permet de passer plus sereinement sa journée et d’être plus productif.
Mais avant de vous lancer dans le vélotaf – aller au travail à vélo – et déambuler dans les belles rues de Paris, par exemple, le week-end, il vous faut connaître les principes de base. Enfourcher votre vélo, c’est parti !

SAVOIR GÉRER SON VÉLO

Ayez confiance en vos capacités. Faire du vélo, cela ne s’oublie pas mais, encore faut-il, bien commencer et comprendre son fonctionnement.

Cela peut paraître inutile de le rappeler mais il est important de savoir bien démarrer, s’arrêter et tourner en vélo. Une fois cet article lu, vous pourrez rouler sereinement en ville, et partout ailleurs.

Comment bien démarrer ? De façon rapide, sûr et confortable. Ces mots peuvent paraître fous pour un novice mais c’est crucial dans le trafic de la ville, et lors des montées. L’objectif est d’obtenir rapidement de la vitesse pour gagner en équilibre, et donc, en sécurité. L’assurance vient avec la pratique donc pas de panique !

Si vous voulez vous faciliter la tâche, assurez-vous de modifier légèrement votre vitesse pour faciliter le redémarrage, lorsque vous vous arrêter aux feux de circulation, aux intersections, etc. Et oui, les feux rouges et arrêts s’appliquent à vous aussi, chers cyclistes !

Avant d’enfourcher votre vélo, il faut penser à bien vérifier ses freins. Vous allez rapidement apprendre à les connaître, leur comportement, leur temps de réponse en fonction de l’humidité ambiante et de l’adhérence… Et surtout, utilisez les deux à la fois pour éviter tout dérapage ou basculement. Pour ce faire, appuyez doucement sur les freins pour vous arrêter, et, par temps de pluie, comme en voiture, le temps et la distance sont allongés.

ROULER EN TEMPS DE PLUIE

Avant de penser à l’équipement, ayez confiance en vos capacités. Conduire par mauvais temps n’est pas impossible ! Il vous faut, simplement, bien penser à rouler plus lentement que d’habitude, d’utiliser le frein arrière pour contrôler sa vitesse pour mieux maîtriser votre vélo, d’utiliser les deux freins pour vous arrêter, auquel cas, vous risque de chuter !

Pour plus de sécurité, lorsque vous souhaitez vous arrêter, appuyez sur la pédale, inclinez votre vélo légèrement vers le sol pour poser votre bien non démarreur au sol. Redémarrez sereinement !

Quant à l’équipement, le poncho est la pièce la plus pratique, car compacte et suffisamment large pour vous protéger (presque) entièrement, à avoir toujours avec vous dans vos affaires ! Pour les plus citadins, une veste imperméable et réfléchissante est une très bonne idée pour se protéger de la pluie, des automobilistes et des autres usagers, la sécurité avant tout !

Vous pourrez aussi trouver des sur-chaussures ou des jupes de pluies, allant tout aussi bien aux hommes qu’aux femmes, pour vous assurer une parfaite protection contre les intempéries et ainsi, ne plus se chercher d’excuses pour ne pas rouler !

BIEN SE DÉPLACER EN VILLE À VÉLO

Vous êtes aux commandes de votre monture, donc lorsque vous vous engagez dans un virage, pensez à vous pencher légèrement sur le côté ! Plus la vitesse est élevée, plus vous devez vous pencher pour avoir un rayon de courbure égal. Tout est une question de gravité ! Le centre de gravité du cycliste est mobile pour maintenir l’équilibre. Ceci permet, non seulement de tourner convenablement et de signaler aux autres usagers de la route votre volonté de tourner, mais surtout, de garder un vélo maniable !

Vous pouvez aussi, pour les plus à l’aise, utiliser vos mains pour indiquer la direction que vous prenez. Allez-y franchement, la vitesse – raisonnable – et l’adrénaline du moment vous procurent l’équilibre nécessaire pour tourner. Donc, pas de panique !

Vous l’avez sans doute remarqué, les pistes cyclables sont inégalement construites dans les métropoles. Certaines sont mieux dotés que d’autres. À Marseille, par exemple, il faut être un génie du slalom et de la débrouillardise pour se frayer un chemin entre les voitures, marchés et piétons. Strasbourg, en revanche, est le paradis des cyclistes en France ! Première ville de France dans le classement des villes de plus de 200 000 habitants, réalisé par la Fédération Française des Usagers de la Bicyclette aka FUB), Strasbourg s’est aménagée en prenant en compte le vélo comme moyen de transport à part entière. Vous y trouvez donc de vraies pistes cyclables.

À Paris, disons qu’Hidalgo tente tant bien que mal de construire un espace sécurisé et acceptable (et accepté) pour les cyclistes. Le chantier reste colossal. Les mentalités doivent elles-aussi changer mais c’est un autre débat.

L’essentiel, pour le moment, est de trouver – si possible – la piste cyclable signalée par un pictogramme au sol, et, à défaut, se positionner correctement sur la route. Le vélo est un moyen de transport, au même titre qu’un bus, qu’une voiture ou un scooter. Faites-vous voir et respecter. Prenez de la place, c’est le meilleur moyen de vous sécuriser et il vous sera plus facile de tourner ou traverser la voie. Là encore, n’oubliez pas de rester prudent et de vous signaler : indiquer aux automobilistes vos actions et votre emplacement (gare aux angles morts des camions) ! Si vous roulez sur la chaussée, attention aux ouvertures de porte !

Autre règle, non négligeable. Et, cette fois-ci qui contredit le Code de la route. Les cyclistes dépassent par la gauche ! Cela vous assure une plus grande visibilité par les automobilistes qui, eux, se doublent par la droite.

FAIRE ATTENTION AUX AUTRES

Le Code de la route s’applique, aussi, (eh oui !) aux cyclistes ! C’est pourquoi, vous risquez une amende de 135 euros si vous portez des écouteurs intraoculaires ou que vous êtes au téléphone pendant que vous roulez.

Vous pouvez écouter de la musique mais, il est impératif que vous gardiez une certaine concentration. Écouter les bruits environnements, être « présent » et en alerte permet de mieux anticiper les aléas de la circulation et vous assure une conduite plus confortable.

Restez attentif aux automobilistes, cyclistes, aux piétons qui traversent (souvent) comme de vrais parisiens – donc pas sur les passages piétons – mais aussi, et c’est encore plus vrai maintenant, aux usagers de la trottinette électronique ! Sa nature la rend silencieuse et son gabarit fortement dangereux, pour les piétons et pour l’usager qui, sans protection, risque de violentes chutes s’il ne respecte pas le Code de la route. De plus, les rollers et skateurs n’ont pas disparus, donc soyez vigilant.

Votre priorité numéro un reste, malgré tout, les piétons qui sont encore plus vulnérables que vous et bien plus imprévisibles.

En vélo, nous sommes plus vulnérables. Il est donc important, d’équiper convenablement son vélo. Un panier avant ou arrière pour y transporter vos affaires, pourquoi pas.

L’essentiel reste l’éclairage. Dotez-vous de lumières avant et / ou arrière pour indiquer votre présence la nuit ou par mauvais temps. Il existe même des clignotants que vous pouvez fixer à votre casque ou à l’arrière de votre vélo et contrôlable par une télécommande fixée sur votre guidon.

De plus en plus de citadin pratique le « vélotaf ». Le marché des accessoires et les équipements pour cyclistes est en plein essor. Vous trouverez certainement votre bonheur !

Une bonne communication entre les usagers de la route évitera de nombreuses situations à risque. Votre sécurité est la sécurité des autres.

ADAPTER SA VITESSE

Il est tentant de conduire à des vitesses élevées à vélo. Cependant, pour votre propre sécurité et celles des autres, vous devez contrôler votre vitesse afin d’éviter les obstacles, les dépassements inopinés et, il en va de soi, c’est aussi une question de bonne citoyenneté.

Tout comme en voiture, il est important de rester attentif à la densité du trafic et de votre environnement. On n’est jamais trop prudent, un piéton peut vite débouler sur la chaussée pour traverser hors passages piétons, ou un conducteur, trop pressé, qui ne vous indique pas sa manœuvre et vous surprend sur votre trajectoire. Un accident peut vite arriver… Alors, prudence. Passer rapidement au feu orange, voire même au rouge (chut, on ne le dira pas, promis…), c’est possible mais après avoir bien pris conscience de ce qui vous entoure !

Les motos et scooters sont les plus dangereux sur la route car ils conduisent souvent très vite et, parfois, peuvent surprendre par leurs manœuvres imprévisibles.

Il vaut mieux être vigilant et toujours rester attentif, que l’on soit vélotaffeur ou cycliste sportif ou du dimanche. Faites appel à votre bon sens et à votre tolérance.

ETRE BIEN ÉQUIPÉ

Vous vous posez certainement la question si vous débuter en vélo : comment bien s’équiper ? Chez JE SUIS À VÉLO, notre crédo est que vous n’avez pas besoin de vous habiller comme un cycliste du Tour de France pour rouler ! Le style et le cyclisme ne sont pas compatible, loin de là ! Vous allez vite savoir comment s’équiper intelligemment, que cela soit vestimentairement ou en accessoires de vélo.

Parlons style. Vous l’avez lu plus haut, par temps de pluie, il est possible de rouler ! Alors, on oublie les excuses de « je ne veux pas arriver trempé(e) au travail » et on note.

Tout d’abord, la solution la plus économique reste le poncho. Il vous couvre la tête (au-dessus du casque, surtout si celui-ci est aéré), les mains, le dos et les jambes. Il est suffisamment long pour que vous le mettiez sous vos fesses pour plus de sécurité. Pratique et confortable, c’est la solution facile et compacte de tous cyclistes, puisqu’il se range facilement dans vos affaires, une fois plié. Vous pouvez aussi trouver des jupes de pluie, ou pantalon de pluie, des sur-chaussures et des vestes imperméables, plus ou moins longues, mais surtout, réfléchissantes ! Indispensable lorsque vous rouler de nuit ou par mauvais temps, on vous voit de loin et vous vous protégez ! Et, pour le froid, le conseil que vous donne est : habillez-vous en pelure d’ognons. Succession de couches, cache-cou, gants (de ski ou sous-gants) avec mouflons fixables sur le guidon, brassard réfléchissant pour être vu.

Par beau temps, parce que oui, le soleil peut aussi être un obstacle pour vous ! Pensez à prendre vos lunettes de soleil, si vous n’êtes pas équipé d’un casque avec visières. Et prenez un t-shirt de rechange, ou votre chemise de travail – que vous transportez dans votre porte-costume fixé à votre porte-bagages ! Oui, oui, cela existe bel et bien – car qui dit beau temps, dit chaleur, donc transpiration !

Parlons maintenant équipement et accessoires pour votre vélo. Un trajet confortable et sécurisé passe par un vélo bien équipé.

Les voitures, motos et scooters ont des feux arrière et avant pour signifier s’ils tournent, quand ils freinent et pour des « warning » (stationnement temporaire sur la chaussée, accident sur la route donc ralentissement, etc.) Les vélos peuvent, eux-aussi, et c’est par ailleurs, recommandé, s’équiper de feux avant et / ou arrière ! Vous pouvez même avoir des clignotants que vous fixez à l’arrière de votre vélo ou de votre casque et qui sont contrôlables par télécommande, fixée elle, sur le guidon. Être visible est d’une importance capitale. De jour ou de nuit, pouvoir repérer les autres et se faire repérer permet une conduite plus sereine.

Des rétroviseurs peuvent aussi s’installer sur votre guidon, si vous voulez avoir vos yeux derrière la tête !

Ensuite, si vous vélotafer ou prenez votre vélo pour faire des courses, un porte-bagages est d’une grande utilité. À l’avant et / ou à l’arrière, vous y fixerez des sacoches ou panier vous permettant de transporter toutes vos affaires sans risque.

Si d’autres moyens nous voient, c’est moins risqué pour tout le monde. Pour cela, utilisez des éléments réfléchissants et légers et arrière.

Si vous voulez consulter votre GPS – et non vos messages, rappelez-vous, il faut rester concentrer ! – vous pouvez fixer au guidon, un porte téléphone magnétique ou classique qui protège votre smartphone.

Une sonnette est un objet fortement conseillé pour indiquer aux piétons et aux automobilistes votre présence.

S’il vous faut retenir un équipement essentiel, c’est le casque. De toutes les couleurs, compactes, sportifs, citadins, le casque est un objet qui ne vous protègera jamais assez ! Obligatoire pour les enfants de moins de 12 ans (en plus du gilet jaune), il permet, en cas de chute, d’amortir le choc de votre tête sur le bitume… En espérant que cela n’arrive pas, protégez-vous et non, c’est loin d’être ringard !

Ah, et bien évidement, votre vélo doit être doté de freins avant et arrière fonctionnels.

VÉRIFIER RÉGULIÈREMENT SON VÉLO

Bien rouler à vélo, c’est possible si celui-ci est bien entretenu ! Il est important de vérifier régulièrement la pression des pneus, le bon fonctionnement des freins avant et arrière, de la chaîne, s’il faut la graisser ou pas, que les pédales sont bien fixées, etc.

Mieux vaut être prudent et prévenir que guérir ! Vous pouvez emporter avec vous, dans tous vos trajets, un mini kit de réparation qui vous sauvera bien la vie s’il vous arrive un pépin, quel qui soit !

Vérifier régulièrement son vélo est un geste qui doit devenir un réflexe. Cela ne prend que quelques secondes et vous assurera plus de tranquillité dans vos trajets. Si vous voulez réviser de façon autonome votre destrier, cela peut même être l’occasion d’appeler quelques copains et de vous organiser un après-midi « mains dans le cambouis ». Finalement, tout est bon prétexte pour un moment de convivialité !

De plus, si vous transportez vos effets personnels sur un vélo, assurez-vous que votre véhicule est attaché. Le porte-bagages ou le panier à vélo est bien installé, très pratique pour ne pas être gêné par le déplacement du sac ou éventuellement frotter les roues.

Certains de ces conseils peuvent sembler évidents pour certains, mais un petit rappel ne vous fait jamais de mal.

Ces terrains sont à la base de bonnes pratiques et sont indispensables pour se déplacer en ville à vélo et comprendre les dangers de la route.

Autant de précautions permettent une circulation en toute sécurité et à vélo et en ville, car la conduite s’apprend aussi par la pratique.

Bien entendu, tous ces conseils doivent être appliqués dans le respect du code de la route.

Les cyclistes ont de nombreux autres droits et devoirs et, bien entendu, les cyclistes doivent les respecter. Gardez également à l’esprit que les manœuvres sont dangereuses pour les autres cyclistes à vélo mais provoquent également d’autres usagers de la route.

UN ATTRAIT POUR LE CYCLISME URBAIN EN PLEIN ESSOR

La pratique du vélo a augmenté de 27% depuis 2020 en France. Et hors périodes de confinement ! Ce sondage publié par l’association d’élus Vélos & Territoires met en exergue le changement de mentalité et d’habitudes des Français, plus soucieux de l’environnement. Pédaler est devenu un art de vivre, voire, un acte politique.

Non seulement, la conscience écologique des Français grandit, la Maire de Paris, Mme Hidalgo, mettant tout en œuvre pour rendre la capitale « vélo-friendly » en offrant aux cyclistes des pistes plus aux normes.

L’aspiration des citadins est, par ailleurs et surtout, d’éviter les transports en commun, de plus en plus bondés et, on se souvient tous des grèves de la RATP d’il y a deux ans qui a paralysé la métropole…

En outre, la crise sanitaire du Covid-19 et ses confinements successifs ont renforcé l’envie des citadins à se déplacer autrement.

Selon le leader des études sectorielles en France, Xerfi, le marché du cycle est estimé à près de 2,7 milliards d’euros pour 2020 contre 2,3 milliards l’année précédente et « devrait atteindre 3,5 milliards en 2023, à raison d’une croissance de 9% par an ».

La niche des équipementiers des cyclistes urbains prospère. Il y a là un véritable potentiel pour développement et améliorer la pratique du vélo en ville ! D’autant plus, que cette volonté de vouloir mieux se déplacer se constate également dans la préparation des voyages, des départs en vacances. On conçoit plus facilement, aujourd’hui, de bivouaquer, préparer un voyage itinérant à vélo. Les entreprises, tel que JE SUIS À VÉLO, propose de larges choix de produits, plus ou moins luxueux, tout aussi performants et innovants pour se déplacer sereinement et sans encombre.

Savoir que le marché du vélo prospère est une donnée encourageante et attirante pour les urbains qui veulent tâter le bitume autrement. N’hésitez plus et goûtez au plaisir de rouler !